Le médecin spécialiste m'a expliqué que plusieurs décès dans le monde sont survenus la troisième année de traitement, et qu’on a du mal à comprendre le facteur déclenchant de la maladie qui conduit à ces décès…
- Bon, d’accord, mais si j’arrêtais maintenant, Docteur ?
- Ah non, on ne peut pas arrêter le traitement car il existe un effet " rebond " qui fait replonger de plus belle dans la sclérose. L’arrêt est donc à l’étude car on n’a pas encore résolu le problème : sevrage ou substitution (et quelle substitution), ou continuer à vie ?
- Génial tout ça, et dans les bonnes nouvelles, vous avez quoi Docteur?
C’est là que, " Garder la paix qui surpasse toute intelligence " prend toute sa dimension dans ce contexte après toutes ces révélations.
Et pourtant, je vous assure que je ressens cette paix, comme si je n’étais pas concernée par tous ces problèmes.
Ais-je bien les pieds sur terre ? Oui certes, les douleurs quotidiennes me le rappellent.
Je comprends surtout que j'en suis là ou le Seigneur a bien voulu me conduire. Je vais continuer à bénir les médecins qui s'occupent de moi pour qu'ils fassent les bons choix, et faire confiance à Dieu pour la suite. Tout simplement…
" C’est dans le calme et la confiance que sera votre force ".
J’ai donc attaqué cette troisième année de perfusions sereinement, avec les problèmes récurrents de piquage (j’ai des veines si fines), les hématomes, la fatigue…
Parallèlement, je m’occupe des miens, je continue à écrire pour encourager, et je me forme à la relation d’aide. Je poursuis l’animation du groupe de dames de mon église, ainsi que les visites de soutien auprès des femmes qui le souhaitent. Il se passe plein de choses à travers nos prières et cela me réjouit de voir fleurir les bénédictions, même si avec ma santé bancale, je ne maîtrise pas vraiment tout.
Mais c’est peut-être justement ce qui permet à Dieu d’agir dans ma vie, et à travers ce que je peux donner aux autre. Il me conduit là où je dois aller et auprès de celles qui en ont besoin. C’est dans cette faiblesse qu’il m’affermit et me fait grandir.
Il me rassure si j’ai des doutes et me remonte le moral si j’ai froid au fond de moi.
Il me tient aussi par la main quand c’est un peu périlleux. Et Il sait bien me remettre sur les rails si je déraille (oui, ça arrive parfois, j’ai tant de progrès à faire encore).
Bref ! C’est comme un père qui s’occupe de son enfant et le guide dans ses pas.
Cette confiance en mon Père des Cieux, se tisse dans notre complicité quotidienne. Je Lui dis tout dans le secret de ma chambre, Il voit mes larmes et mes rires, mes soucis et mes joies… je L’aime passionnément, et Il m’aime inconsidérément.
Aucun mérite à cela, la grâce tout simplement…
Je viens juste de refaire une petite poussée inflammatoire avec un séjour prolongé à l’hôpital, car les médecins ont cru un instant que je développais la mystérieuse maladie.
Dieu m’en a gardé, je suis en convalescence et encore une fois, je ne maîtrise pas tout, mais : " C’est dans le calme et la confiance que sera votre force ! " Esaïe 30.15.
Faites de ce verset une prière de chaque instant et soyez bénies !